Amandine Charmant

Oui, oui comme le Prince Charmant.  

Céramiste ou potière ?

Céramiste, c’est plus chic, mais je préfère dire que je suis potière, parce que ce qui compte surtout c’est mettre du beau dans le quotidien et donc qu’il serve tous les jours pour le faire vivre…

Si j’apprends que tu gardes ta vaisselle enfermé toute l’année dans une vitrine ou une armoire pour les grandes occasions, je te dirais de faire de chaque journée un grand jour et de réveiller l’ordinaire parce qu’il le mérite bien.  

Prof de céramique

A la base, je ne pensais pas enseigner mais dans mes autres vies professionnelles, je formais mes collègues (banque et librairie).  Donc c’est venu assez naturellement surtout pour répondre à l’immense demande.  J’aime surtout donner de l’autonomie aux élèves et mettre l’accent sur les sensations tout en donnant des explications faciles à retenir.  Une valse douce entre techniques et ressentis.  

Spécialités créatives

Le tour de potier

Je tourne de la vaisselle imparfaite en grès, une à une, à la main.
Travailler au tour, pour moi, c’est une forme de méditation active.
J’aime quand les pièces s’alignent… et j’aime encore plus quand elles se démarquent.
Ce sont les petites variations qui leur donnent une âme.

Les couleurs ?

Du bleu, du vert, et surtout des demi-teintes, ces nuances douces qui ne crient pas mais qui murmurent longtemps.
Je les compose moi-même, et je les fais évoluer au fil des saisons.

 

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6 choses à savoir à propos de moi

Pas sûre que ce soit vraiment utile mais on a tous nos petites lubies, voici les miennes.  (une partie seulement)

 

Je déplace régulièrement les meubles

Surtout dans mon atelier, mais aussi dans ma maison. Parfois, j’ai juste besoin de changement. Ou alors y’a un truc qui me saoule trop… et bouger les meubles devient ma solution. Efficace. Fatigante. Mais efficace.

Je suis capable d'oublier ce que je dis quand je vois un rayon de soleil

Oui, vraiment. Je peux m’interrompre net juste pour dire : « oh, un rayon de soleil ! »
Moi je dis : y’a pas de petits émerveillements, faut en prendre chaque paillette.

Je déteste avoir les mains dans l'eau

Étrange, vu mon métier, non ? En vrai, c’est pas l’eau que je déteste, c’est les doigts tout rabougris. Mais à force d’avoir les mains dedans tout le temps, ça n’arrive plus. Mon problème de base est devenu une solution.

radar de luxe

Dès que j’entre dans un magasin, mon œil va direct sur les trucs trop beaux et très chers. J’arrive pas à faire autrement. J’aime ce qui est beau. Les belles matières et le bon goût, ça se paye.

arrête-toi ! Y'a un arc-en-ciel

Je peux pas résister. Chaque arc-en-ciel mérite une photo. (Ok, pas sur l’autoroute.) Mais s’il est techniquement possible de s’arrêter, y’a pas de raison de passer à côté de ce plaisir.

zéro bulle

Je ne bois pas de pétillant. Ni champagne, ni spritz… C’est comme ça depuis toujours. Je passe à côté de cette partie de la vie, mais je m’en porte très bien. Je sais pas pourquoi ça choque les gens, mais à chaque fois, je vois des regards bizarres.

Mon parcours

D’où vient cette passion pour les objets ?

Ma passion pour les objets ?
Elle vient d’Imelda, alias Bonne Maman.
Quand j’étais petite, on allait voir « le magasin de belles choses », on s’arrêtait devant les vitrines dans les galeries royales à Bruxelles. On commentait tout.  
C’est avec elle que j’ai construit mon goût du beau.

Et puis, enfant, j’avais trois grandes passions :

Transformer ma chambre en boutique de déco

Dresser une table comme si chaque repas était une fête

Lire, encore et encore, pour plonger dans l’intime de la vie des autres.

 

Première rencontre avec la céramique

Ma première fois avec un tour de potier ?
2016, atelier Nikisan, avec mon amoureux.
Moi : sensation immédiate d’être à ma place.
Lui, ne s’est plus jamais assis devant un tour.
Mais…
Il m’a offert un tour et n’a jamais cessé de me soutenir depuis.

Aujourd’hui, c’est mon mari.  Sans lui, mon atelier n’existerait pas.  
Menuisier = goût des belles choses et une « légère obsession » (euphémisme off course) des choses bien faites. 

 

Comment je suis devenue céramiste ?

Libraire (mon métier de rêve), puis banquière (un pied en enfer ?).
Et puis le mur.
Un burn-out, à 33 ans.
Il a fallu tout réinventer. Par chance (ou par évidence ?), la céramique venait juste de croiser ma route.
J’ai pris ce chemin presque sans m’en rendre compte.  
Une formation longue en permaculture, m’a soufflé une question qui a tout changé :

“Si ta vie était un jardin, t’y planterais quoi ?”

J’ai répondu : “du calme, de la beauté, du sens”.
Et la céramique s’est imposée comme une évidence.

J’avais la trouille, bien sûr. Mais j’ai été bien entourée : par une prof géniale, Véronique Bogaert (son travail est juste wow).  Mais aussi par JobYourself (une sorte de parachute), et surtout par mon amoureux..
Spoiler : je me suis lancée en pleine pandémie, à 36 ans.
Et depuis le 1er janvier 2023, je suis indépendante à 100 %. A la grande question c’est ton seul métier, la réponse est oui.

Plusieurs années plus tard, je suis toujours ravie de ce choix et j’espère faire ce métier encore longtemps.

 

soliflore

L'atelier

Une vieille grange rénovée adossée à la maison, devenue mon refuge… quand je pense que j’ai commencé dans un garage et l’abri de jardin chez ma maman… je vois le chemin parcouru.

Méthode d'enseignement

J’ai développé une méthode d’enseignement entre infos ultra précises et places aux sensations.  Mettre la technique au service de la créativité et de l’autonomie